SECOND TRIP

GARY BRUNTON – contrebasse

BOJAN Z – piano

SIMON GOUBERT – batterie

BLACKPOOL GIRL
POLKA’S PLAYTIME
KOREAN INFLUENCE
ONCE A CLARET
ASHES TO ASHES
TWO WRONGS DON’T MAKE A RIGHT
MINGUS’ HOUSE
MOONAGE DAYDREAM
RETROUVAILLES
RED MITCHELL
BEHIND THE BOWLER’S ARM
HOW DEEP IS THE OCEAN
HAVANA BROWN

Toutes les compositions sont de Gary Brunton (Éditions Amoc) sauf « Ashes to Ashes » de David Bowie (Tintoretto Music / Sony Atv), « Moonage Daydream » de David Bowie (Tintoretto Music / Sony Atv / Bmg Rights Management), « How Deep is The Ocean » d’Irving Berlin (Irving Berlin Inc.).

SECOND TRIP – les compositions selon Gary Brunton

BLACKPOOL GIRL (Gary Brunton)

J’ai écrit Blackpool Girl en 2000 quand ma fille Jade est née. En effet, je trouvais qu’elle avait le teint bien pâle. Ça m’a fait penser à la ville de Blackpool et les filles qu’on peut croiser sur la promenade devant la « Blackpool Tower ». Ville connue comme station balnéaire sur la côte nord ouest d’Angleterre à une heure de route de ma ville natale Burnley… à Blackpool le soleil ne brille pas très souvent. J’ai trouvé cette pièce bien propice pour le jeu du trio. On passe du rubato au groove rock, jazz waltz – une place égale pour les 3 membres de Night Bus.

POLKA’S PLAYTIME (Gary Brunton)

Il s’agit d’une grille « Anatole » en do majeur (inspirée de la chanson « I Got Rhythm » de George Gershwin). Le caractère « tempo vite » et la mélodie un peu chaotique me sont venus en observant le comportement de notre chaton familial « Polka » (de race bleue orientale) au printemps 2020.

KOREAN INFLUENCE (Gary Brunton)

En 2006, j’ai eu le privilège de partir jouer en Corée du Sud pour une série de concerts et un enregistrement. Je suis tombé sous le charme de la culture coréenne (musique, coutumes, cuisine, langue). A côté du pianiste Laurent Guanzini et du batteur Gregor Hilbé, j’ai travaillé avec le grand percussionniste Kim Duk Soo. Cette composition s’est élaborée suite à ces expériences.

RED MITCHELL (Gary Brunton)

Un hommage au contrebassiste américain Red Mitchell (1927-1992). J’ai vu Red deux fois en concert. A Paris, en 1990 en duo avec Roger Kellaway aux Alligators club et au New Morning avec la chanteuse Helen Merrill et le pianiste Gordon Beck. Ainsi, je regrette de ne pas lui avoir parlé à ces occasions. Il incarne le swing, ses lignes de basse sont très élégantes, ses improvisations sont claires et mélodieuses. J’appréciais également son sens de l’humour. Le directeur artistique de la séance François Jeanneau et Bojan Z m’ont encouragé à enregistrer cette version en duo juste avec la batterie de Simon Goubert. Les amateurs de Simon vont apprécier cette invitation de l’écouter en petit comité je pense.

MOONAGE DAYDREAM (David Bowie)

Dans les années 80, en tant qu’adolescent j’aimais particulièrement Ashes to Ashes, Space Oddity et Let’s Dance. J’ai seulement découvert sa discographie dans les années 90. Puis je suis allé le voir en concert à Paris à deux occasions et je suis devenu fan. Le musicien de jazz apprécie et comprend bien l’univers de Bowie: l’audace de ses choix harmoniques, son changement constant de style, son énergie et ses prise de risques. Moonage Daydream fait partie des chansons qui m’ont marqué le plus. Dans les disques qui succèdent Ziggy Stardust, le jeu de son pianiste fidèle Mike Garson ressemble parfois curieusement à celui de Bojan Z je trouve. J’ai découvert aussi sans trop de surprise, que Simon Goubert maîtrise le jeu rock!

HAVANA BROWN (Gary Brunton)

Ce morceau écrit pour Night Bus au printemps 2020 résulte de quelques jours de pratique de ma contrebasse autour de l’harmonie provenant de la gamme mineure mélodique. Je remercie François Jeanneau d’avoir réussi à m’aider à trouver une forme équilibrée qui laisse place à chaque membre du trio. Aussi, le titre « Havana Brown » provient de la race de l’autre chat dans mon foyer, Hermione, qui porte une belle robe couleur chocolat qui ressemble à un cigare de La Havane.

MINGUS’ HOUSE (Gary Brunton)

En 2013, j’ai reçu une commande de la part de l’Adiam 94 pour écrire en pièce en grand ensemble. A plusieurs niveaux, Charles Mingus a marqué l’histoire de la musique du 20ème siècle: ses compositions, sa technique instrumentale, son expressivité, son engagement politique…
Depuis l’âge de 16 ans, je suis profondément touché par sa sonorité de contrebasse. Avant de composer cette pièce, je me suis plongé dans les enregistrements de toute époque et j’ai relu son autobiographie « Moins qu’un chien », la biographie de Brien Priestley, ainsi que l’ouvrage de son épouse Sue Mingus.

BEHIND THE BOWLER’S ARM (Gary Brunton)

Le titre indique le lieu idéal pour un spectateur dans un stade de cricket, d’apprécier le mouvement dans l’air d’une balle de cricket fraîchement sortie de la main du lanceur. Le tempo très lent de ce morceau fait référence à deux pratiques qui ont marqué ma vie: le cricket… et le Tai Chi. J’ai appris à valoriser la lenteur dans l’apprentissage et pour apprécier pleinement le moment présent. Aussi, je dédie ce morceau à mon père et à ses amis amateurs de cricket qui passaient (et passent encore!) tous leurs weekends à analyser le mouvement de la balle à travers le ciel gris de Burnley. Par ailleurs… c’est aussi un lieu idéal pour des brèves de comptoir anglaises.

RETROUVAILLES (Gary Brunton)

Une bossa nova assez simple en la mineur, avec juste la particularité que les accords son groupés par cinq (et pas quatre) sur la partie A.
Ainsi, les musiciens se sont liés les uns aux autres presque comme une grande famille. Il est toujours agréable de se retrouver après une absence pour jouer, échanger et voir comment chacun évolue musicalement.

TWO WRONGS DON’T MAKE A RIGHT (Gary Brunton)

Ce titre fait référence à la politique de « la peine de mort » aux États-Unis et ailleurs. A plusieurs reprises, on entend les réclamations d’innocence des condamnés, juste avant ces meurtres commis par l’état. Je suis opposé à ces actes et ne comprends pas comment ils peuvent être justifiés. Sur le plan musical, on passe du 4/4 à 3/4 et de nouveau en 4/4. La grille harmonique est le fruit de mes recherches harmoniques effectuées au printemps 2020.

ONCE A CLARET (Gary Brunton)

En 2020, j’ai découvert des cordes en boyau filé d’acier fabriqué par l’artisan berlinois Gerold Genssler. Depuis, je prends beaucoup de plaisir à explorer tous les coins de ma contrebasse. Le titre fait référence au fait que, quand on est fils d’un père passionné de sport (surtout le cricket et le football) et on grandit avec lui, on ne choisit pas son l’équipe de football. C’est déjà dans le sang, tu ne peux rien changer et pour moi c’est « the Clarets » Burnley FC. Puis on les soutient pour le meilleur et pour le pire.

HOW DEEP IS THE OCEAN (Irving Berlin)

Pendant ma première année à Paris en 1988 à l’âge de 20 ans, le pianiste Michel Graillier m’a demandé de l’accompagner pour deux concerts en trio au Café Houdan à Montmartre avec le batteur Sangoma Everett. Dans mon cahier, il m’a écrit la grille d’accords qu’il jouait avec Chet Baker. Pendant des années Simon Goubert jouait en trio avec Michel et Alby Cullaz. Leurs concerts commençaient toujours avec ce standard de Irving Berlin.
Avec l’idée d’enregistrer ce standard, j’ai entamé une recherche de versions pour m’aider à trouver ma propre direction: Chet Baker avec Jean-François Jenny Clark, Jimmy Rowles, Ella Fitzgerald…Finalement après le duo basse/batterie de Red Mitchell, Simon m’a suggéré d’essayer une version juste en duo avec le piano de Bojan Z.

ASHES TO ASHES (David Bowie)

En plus du sport, la musique jouait un rôle central dans mon enfance. Tous les dimanches soirs, nous écoutions « en famille » le « Top 40 » sur Radio 1. Quelque part, en 1980, j’ai enregistré cette émission sur cassette et ensuite pendant des mois, j’écoutais tous les jours ce titre de Bowie. En septembre 2020, je me suis produit en « concert contrebasse solo » pour la première fois, en me donnant le défi de jouer ce tube de Bowie, tout seul.

CRÉDITS

Produit par François Jeanneau & Gary Brunton pour Juste Une Trace

Enregistré et mixé par Vincent Mahey au Studio Sextan

Editing par Bojan Zulfikarpasic

Masterisé par Raphaêl Jonin

Photographies par Camille Huguenot

Conception graphique par Jérémie Bernard

Gary Brunton dédie Second Trip à la mémoire du luthier Patrick Charton

Gary Brunton remercie Simon & Bojan pour leur merveilleux état d’esprit. François Jeanneau pour ses propositions créatives et les bons mots. Béatrice pour son support, son amour et sa patience. Nos filles Jade & Loreta. John & Nino. Mes parents John & Dorothy Brunton. Jérémie & Camille pour les visuels. Paul Bessone & Edith Gaudy à Juste Une Trace. Charlène Pré, Lucie Poiron & Justine Lauriat à Rythmatik, Stéphane Dupas, Nathalie Bonneveau, Sandrine Deschamps, Claudio Pallaro, Frédéric Loiseau, Yohan Progler, Edouard Ferlet, Julien Jacquot, Chris Jennings, Frank Woeste, Larry Grenadier, Xavier Roy, Françoise Letellier, Vincent Mahey, Michael Schäfer, Raphaël Jonin

Gary Brunton joue avec des cordes Tempera Basso de Gerold Genssler
Bojan Z joue avec un piano Fazioli F278
Simon Goubert joue avec des cymbales Bosphorus